Mada. Le grand sud, partie 3.

Ces totems honorent le mort qui est enterré dessous. Il y a parfois aussi des dizaines de cornes de zébus, signe de richesse. Quelques taxis brousse comme celui-ci rejoignent Fort-Dauphin à Tuléar ou à Tana... longues heures de tape-cul assurées ! Nous reprenons la route, toujours vers le sud. Et toujours sur la piste. Ici les passages des voitures ne sont pas fréquents, ce qui affole les zébus. La piste est droite pourtant ! Nous traversons 3 rivières à sec comme celle-ci. Du maïs, et pourtant peu d'eau par ici ! Dans cette région, tous les tombeaux sont inidividuels et en général très grands. Passage très sympathique pour la carrosserie ! La deuxième voiture, conduite par Nirina. A 10 km de Lavanono... le disque d'embrayage lâche, remorquage obligatoire ! Petits stress pour certains... Et Nicolas fait la tête non pas qu'il craint pour la réparation, mais le disque qu'il a acheté n'a pas tenu 5000 km... Faut dire qu'il a acheté une pièce chinoise pour à peine 30 euros. De nombreuses tortues vivent encore en liberté par ici, car pour les gens de cette région il est "fady" (tabou) de les manger. Toutefois, petit à petit des gens les ramassent pour aller les vendre dans la région voisine où ils les mangent. Une belle allée de sisals. La réparation dure une bonne demi-journée. Coup de chance cela arrive dans une journée prévue de repos ! Dès le soir ils démontent pour partir tôt le lendemain matin réparer la pièce. Lever de soleil sur les pirogues du village voisin : Lavanono (ce qui veut dire "longs seins" qu'on a cherchés, vainement). Pas besoin d'aller loin, il y a encore suffisamment de poissons... d'ailleurs ceux-là c'est nous qui les avons mangés ! Une magnifique éponge s'est échouée. Après avoir été réparer la pièce à 30 km, les voici qui remontent... Tout ça avec des moyens du bord à faire pâlir tous les mécaniciens des pays occidentaux. De la plage, nous continuons d'observer le spectacle des baleines à bosse. Sur les tombeaux, il y a parfois des petites maisons, des avions ou des voitures (en béton)... C'est une plante endémique de Cap Sainte-Marie, le lieu le plus au sud de Mada. Et voici son phare. Tout droit c'est... l'océan antarctique. La dune ronge les terres... un vrai petit désert. A droite un rocher sacré... Tous les habitants du coin y viennent déposer les cordons ombilicaux. Nous reprenons la route... les bidons sur le toit sont vides, la réserve se vide... et on est encore loin de la prochaine station service !! La rivière est à sec... alors pour trouver de l'eau on y creuse des puits. A Tsiombe, Nicolas demande à plusieurs personnes de le dépanner... et on trouve un gars qui stocke du gazoil pour le revendre un peu plus cher... mais il était temps, il nous restait plus de 2h de piste avant la prochain station ! Voilà Ambovombe, ce qui veut dire "là où il y a beaucoup de poussière" ! La route fût belle... aujourd'hui elle sert aux piétons, et on roule à côté ! Chargement de volaille. Au fond, Fort Dauhpin nous attend, avec ses nuages. Et le changment de climat se voit sur la végétation. C'est bien moins sec à l'approche de la cote est. La rivière est généreuse toute l'année, certains viennent de loin pour y puiser l'eau. Exploitation de sisal (pour du cordage essentiellement). Ce taxi brousse est en panne, ils réparent au milieu de la route. L'agriculteur et les 4 magnifiques zébus semblaient danser dans cette rizière. Ils cassent les mottes. Visite de la réserve de Nahampoana, au nord de Fort-Dauphin. La taille de ces bambous ! Un martin pêcheur. La vue depuis notre hôtel, sympa... De là nous avons vu deux dauphins se balader. Après Fort Dauphin, la plus grande ville du sud, il nous faut remonter jusque dans les hauts-plateaux. 3 solutions, on retourne à Tuléar, ou alors on coupe par une piste intérieure (jusqu'à Ihosy), ou enfin, on longe la cote Est, choix fait : partie 4.