Novembre décembre 2008:
Ça fait longtemps que j’ai écrit, à croire qu’on s’habitue vite
à ce qu’on voit ou que comme ailleurs le temps passe vite.
Antsirabé : j’ai encore vu beaucoup d’enfants dans les rues à faire la manche
avec leur petit frère et sœur serrés dans leur couverture. Ici, aussi il y a la crise et la vie augmente.
Vincent vous l’a dit j’ai fait pas mal de remplacements : CP/CE1, TPS/PS
(ça ça ne m’a pas beaucoup changé de la France) CM2 et CM1.
C’est chouette, même si ce qui se passe dans les classes ne me convient pas toujours.
Il faut dire qu’on a pas mal de franco-malgaches qui ne maitrisent pas parfaitement
le français donc il y a plein de notions, rien que des sons déjà qu’ils n’ont pas acquis
donc c’est difficile de respecter les programmes de l’éducation Nationale.
D’un autre côté je suis un peu énervée pour les Français (les nôtres en l’occurrence)
qui je pense s’ennuient et revoient des notions déjà largement acquises.
Les enseignants ont de la chance que les enfants soient hyper disciplinés.
Les TPS/PS pour la plupart ne comprennent pas le français, donc ils ont cours
de malgache 20 minutes par jour, des fois ils me répondent en malgache
à ma question en français, et là je demande à Louisette l’ATSEM de traduire !!
Mais dans l’ensemble ça se passe bien. En tous cas Céliane était contente
que je sois son enseignante une semaine et Rémi se réjouit de ma venue la semaine prochaine.
Après remplacement effectué, ce CM1 a été la classe la plus énergique quand même :
j’étais contente aussi de voir des études d’album par exemple.
Émilien me verra en Avril.
Athlétisme : Céliane a enfin retrouvé un club d’athlé, celui d’Antsirabé.
Soit, elle s’entraine avec des jeunes de 15 à 18 ans voire plus mais l’entraineur adapte !
C’est surprenant les séances ne durent pas longtemps à peine une heure et pour l’instant,
il n’y a que de la course, mais le saut et le lancer vont se faire quand on changera de lieu.
Pour l’instant elle s’entraine au terrain de foot du lycée
et il n’y a pas de local pour garder le matériel.
Ce qui nous a le plus frappé avec Céliane c’est que l’échauffement pour la plupart
des jeunes se fait…pieds nus ou en sandalettes plastique pour les filles !
Puis ils chaussent leurs pointes pour ceux qui en ont !
Pareil pour les enfants footballeurs, ils sont tous pieds nus.
Ainsi que les cours de sport des lycéens, certains les font en chaussures d’autres non.
Zénith : notre jardinier a demandé son après midi vendredi dernier pour pouvoir
faire un match de foot. Et le lendemain, il est revenu, encore éméché d’avoir arrosé
la naissance de l’enfant d’un copain. Il sentait l’alcool, il avait mal au crâne.
Vincent lui a demandé de rentrer chez lui pour se reposer, Zénith a vraiment eu peur
d’être viré si bien que toute cette semaine il s’est auto puni en arrivant le matin à 7 heures
et en ne repartant qu’à 18 heures alors qu’on ne lui a rien demandé.
Il faisait grise mine toute la semaine. Même Ernestine était inquiète pour lui !
L’hygiène de vie des malgaches est quand même très limite : l’autre jour, Zénith était
en train de se laver les mains mais sans savon, Vincent lui en fait la remarque,
lui disant que ça ne sert à rien de se laver sans savon (ils en ont à disposition à la maison).
Zénith ne relève pas, mais par contre au même moment il se passe les mains dans les cheveux.
Vincent lui demande ce qu’il fait et la réponse fuse : « Grâce à mes cheveux (qu’il a crépus) je m’essuie les mains !!».
Dimanche 31/11, nous avons été pour la première fois à la piscine de l’hôtel des thermes
bel hôtel luxueux datant de l’époque coloniale. La piscine qui ne date pas de l’époque coloniale
est sympa quoique fraîche par rapport à Luché vu qu’elle n’est qu’à 25°C
quand le soleil a bien donné !! Mais c’était très appréciable quand même.
Avant les 3 gars avaient été
faire du tennis et moi,
j’avais été faire faire un tour de vélo dans les montagnes
avec des copines car on est censées se préparer pour un triathlon !!
Ça m’a confirmé dans le fait qu’il faut absolument qu’on achète 5 vélos pour
qu’on aille faire des balades en famille. Le vélo manque d’ailleurs beaucoup à Rémi.
On va voir pour en trouver ce week-end à Tana.
Ceci dit on a quand même acheté un vélo ici un vrai vélo chinois
mais le bas de gamme du chinois : d’abord dans le magasin, au moment de partir,
on s’aperçoit que le vélo est dégonflé (crevé ?) et le vendeur nous dit d’aller
le faire gonfler dans le magasin d’à côté ce qui suppose qu’on aurait du payer le gonflage !
On refuse, prêt à reprendre notre argent mais non,
il va en chercher un autre tout bien gonflé dans la remise.
1ère sortie : la selle n’est pas assez serrée donc on balance d’avant en arrière !
Zénith va la faire resserrer et remonter par la même occasion.
2ème sortie (sachant que quand on parle de sorties, ce ne sont
que des sorties très locales de 1 ou 2 km.
On ne peut envisager plus sans le mécanicien à côté ! )
Au retour du basket, tout à coup, la pédale de gauche se retrouve en bas
comme la pédale de droite, un écrou étant parti !
Pas facile de pédaler !! Zénith va faire remettre un écrou !
3ème sortie : Pour l’école, les vitesses ne s’enclenchent pas bien j’ai peur de
dérailler tout le temps et en plus on a l’impression qu’il y a un côté plat
sur la roue arrière. On règle le pédalier mais pour l’instant on ne change pas la roue.
Plus tard : Vincent veut remonter la selle qui lui reste carrément dans les mains.
Elle tiendra 2 jours avec un bout de ficelle avant d’être changée par une selle haute compétition.
Il paraît en plus qu’il faut aller déclarer le vélo à la mairie, sous peine d’amende !!
6 et 7/12 : ce week-end nous sommes allés à Tana : nous n’y avons pas mis les pieds
depuis le 26 août, jour de notre arrivée. On nous avait dit que circuler là-bas relève de l’exploit,
un plan ne sert pas à grand-chose…, On est parti avec Anne qui y a vécu 1 an,
elle nous indiquera la route. Sa première surprise sera de constater qu’il n’y a
aucun embouteillage à l’arrivée alors que la semaine dernière
elle avait mis une heure pour parcourir en taxi brousse ce trajet de 5 km !!
Donc on arrive sans encombre dans le centre ville, puis on file vers la route
des hydrocarbures où il y a comme une zone industrielle style Auchan : grandes surfaces,
grandes galeries marchandes…Les vazahas qui débarquent à Tana ne sont pas dépaysés.
On commence nos achats par « Polychrome » : c’est en fait tous les vêtements
Quechua et Eider à prix d’usine. Puis Jumbo, où 95% de malgaches ne peuvent pas aller.
On prend les achats de Noël, des courses qu’on ne trouve pas à Antsirabe et même
qu’on ne pensait pas voir à Mada : ainsi,
Vincent est heureux de trouver des Prince Tout Choco.
Nous partons aussi, acheter des couettes car l’hiver est dur (sans rire),
des draps, des peignoirs, des serviettes car on avait apporté le minimum de France.
Puis on traîne un peu chez les chinois pour trouver des chaussures à
crampons aux gars pour le rugby car le terrain commence à être glissant !
A l’hôtel, c’est bien, c’est bon mais Emilien attrapera quand même des puces,
comme quoi on est à l’abri de rien nulle part même dans un hôtel de luxe ! Je ne pense pas
qu’on retournera au Colbert à un prochain passage à Tana ! Surtout qu’on n’a pas le droit
d’aller à la piscine avec les enfants de moins de 16 ans car il faut du calme !!!
Dimanche matin direction la ferme des crocodiles à la sortie de Tana,
côté aéroport on en profite pour bien repérer la route.
A la ferme, on arrive de bonne heure, un guide permet aux enfants de donner à manger
à des lémuriens, puis on voit des foussas,
des tortues, des serpents, des caméléons (tous les soulignés pris dans les mains),
des perroquets et aussi bien sûr les crocos de 1 an à 17 ans, c’est quand même impressionnant !!
Quelques uns se battaient dans leur étang, ils dorment la bouche ouverte, pour conserver
une température constante, (non pas car ils puent de la gueule) et ils n’ont pas de langue.
Et ça, ça fait bizarre ! Promenade bien agréable. En conclusion, on a bien retrouvé la route d’Antsirabe,
on n’a pas trouvé que c’était si galère que ça. Par contre,
on n’a pas pu apprécier Tana en tant que touristes, je pense qu’il faudra y retourner.
Noël ici se profile aussi. On n’a pas trouvé les cadeaux demandés par les enfants ;
(Pour pouvoir ne pas dévoiler le grand secret à Emilien, on a écrit une lettre,
expédiée par le Père Noël : celui-ci expliquait que ça serait trop lourd de transporter
les cadeaux à Mada donc il proposait d’appeler les parents (donc nous) pour nous demander
d’aller choisir des cadeaux. Ouf, ça a l’air d’avoir marché.). Ceci dit, à part la montre
pour Emilien, on n’a rien trouvé des légos, des petshops et autres playmobiles…
Pour les livres, il y a quand même une bonne librairie à Tana avec des séries
connues et recherchées des gamins mais il vaut mieux commander.
Ceci-dit avec les prix de transport, les livres restent chers !!
Suite au prochain envoi :-)
Carole.
Petite précision par rapport aux vélos. On n'a pas acheté de vélos à Tana,
non pas qu'on n'en a pas trouvés, on n'a pas cherché.
J'avais commandé une galerie pour la voiture (entre autres
pour pouvoir ramener les vélos) et j'étais passé
par le gars à qui j'ai acheté la voiture et qui connait bien
les magasins et leurs patrons... Arrivé à la boutique de pièces
détachées, à Tana, le gars me dit que la galerie qu'il a n'est pas
le bon modèle... mais il veut bien me la monter, faudra
juste faire quelques trous dans le toit !! Je refuse et nous repartons
bredouille jusqu'à la prochaine fois on l'espère.
Quelques photos qui n'ont rien à voir avec le texte de Carole mais je profite
de la page pour les rajouter...
Parmi nos animaux, on a perdu la tortue de
Rémi...
elle s'est faite dévorée la tête par... on ne sait pas, d'après le vétérinaire
c'est un gros chat ou un gros rat...
Vincent.
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Rémi et Emilien jouent au rugby tous les samedis matins de 8h à 9h. |
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Avec Céliane, on donne un brin de toilette à Doumie. |
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Voilà le museau d'un nouveau pensionnaire, encore timide, un cochon d'Inde... ici ils appellent ça un lapin-rat et trouvent que c'est très bon (j'y goûterais bien aussi moi !). |
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Notre plus gros perroquet en train de déguster sa banane quotidienne. |
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Et Doumie qui aimerait entrer dans la volière... L'instinct revient au galop. |