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Village d'Ihasy, au pied de la chaine montagneuse Ibity.

Un petit mot d'introduction. L'auvergne, en France, est associée à la région autour d'Antsirabé (Vakinankaratra) pour promouvoir et développer le tourisme. L'idée choisie est d'introduire les touristes au sein de villages dans des conditions proches de la vie malgache (pas d'eau courante, pas d'électricité et nourriture locale). L'auvergne finance la formation et l'association montée dans chaque village (association 1901 comme en France d'ailleurs), gère l'ensemble et récupère l'argent (on a payé 375 000 Ar, soit environ 150 € pour nous 5). Après la formation, les 12 membres savent accueillir, nourrir, guider,... En particulier ils doivent faire bouillir tous les aliments (ou les laver à l'eau bouillie pour les crudités), maintenir une (relative) propreté dans les différents locaux et être aux petits soins. Nous sommes arrivés le vendredi 7/11 vers 17h30 et repartis le dimanche vers 16h.
Voilà Ibity, à 25 km d'Antsirabé.	Après avoir été accueillis par les 12 membres de l'association de ce village les enfants se rapprochent de plus en plus curieux (mais assez craintifs).
Nos deux chambres séparées d'une porte à l'étage de la maison dans laquelle on mange.	Maison malgache en dur. Pas de fenêtre, juste des volets, qui laissent passer l'air largement, en hiver il doit faire froid !
Les toilettes, un trou entre des planches...	Et ils appellent ce coin la douche... Autant être honnête, on a énormément apprécié la douche du dimanche soir.. chez nous. Toutefois, on avait de l'eau chaude, et se toiletter est tout à fait possible et aisé... il ne faut pas qu'il pleuve.
En route pour une belle ascension... Ici un toit traditionnel, en bousac.
Voilà un champ de bousac.	Ca monte très raide !
Une première escale.	Voilà un pachypodium. Cette espèce est endémique au mont Ibity !!
Sympa, un magnifique caméléon !	Etonnant, on est presque en haut et on trouve un bout de plage, certes fossilisé !
Céliane et Rémi en compagnie de sa maîtresse, Anne.	Il y a même du sable (marin) !
Rémi et Camille, la collègue de sciences... on est presque au sommet.	Les roches ont tout un tas de formes et l'on peut imaginer, selon l'angle des formes humaines ou autres.
Nous y voilà, 4 h d'ascension pour environ 800m de dénivellé. Nous ne sommes pas sur le plus haut sommet (2240 m) mais pas loin.	Un énorme lézard (peut-être 40 ou 50 cm !) avec de drôles de pattes arrières.
On descend à travers des espèces de gorges.	Ce rocher va tomber !
On ne prend pas le même chemin pour descendre et c'est beaucoup plus raide, gare aux chutes, en plus sur du pierrier, Carole n'est pas rassurée !	Ouf, quel effort, nous étions là-haut il y a à peu près une heure.
Et le pique-nique nous attend !	Sur les derniers kilomètres avant le village, nous croisons un autre caméléon.
	Et nous avons droit à un goûter... pommes de terre douces, cuites à l'eau avec du lait frais de zébu... ou frites... et les frites trouvent beaucoup d'amateurs !
Voilà notre logement.	Il nous reste quelques forces pour aller visiter le forgeron du village... Notez l'état des enfants, la misère est terriblement visible ici.
Le forgeron façonne une faucille. Lui aussi est très sâle, par exemple, il se mouche à l'intérieur de son tee-shirt en le relevant sur son visage.	Et la faucille est prête (enfin faudra sans doute l'aiguiser un peu). Il la vendra 2000 Ar (moins de 1 €) pour plus d'une heure de boulot. Et surtout il doit régulièrement aller chercher de la matière première (le fer) en ville.
En revenant, deux femmes qui pilent le riz.	Le gérant de l'association propose un petit foot... les gars sont partants malgré la marche...
Cette partie se tient dans la cour, qui sert de cuisine... Quelqu'un se propose de garder les marmittes.	La danse du scorpion, ils dansent ainsi jusqu'à 5 minutes d'affilées !
Petite fête le soir, tout d'abord avec des enfants pour les enfants. Puis après le repas (pas de photo, moi je me suis couché !) avec des musiciens pour les adultes (et Céliane et Emilien ; Rémi m'ayant suivi).	Des efforts sont faits pour la présentation des plats. Tout est sur la table. Ils ont essayé de faire des bananes flambées, les ont ratées, il n'y aura pas de dessert ce soir (ni le dimanche midi).
Au petit matin, dès 4h, ils sont à l'oeuvre, là, ils font la vaisselle et préparent le petit-déj'...	Et là c'est plus sympathique que pour le samedi (foulgas càd petit pain à partir de riz, je trouve que ça n'a pas de goût... avec du thé sans goût non plus). Riz et zébu. Il y avait aussi du jus de carottes. Et on a le droit aussi à du jus de mangue le midi.
Petite balade. A travers les rizières avec les enchevêtrements de canaux.
On croise une mante.	Puis deux sauterelles ocupées... Des sauterelles chiens. Leur nom vient de leur odeur, nauséabonde, et du coup les Malgaches ne mangent pas ces sauterelles là.
Voilà une autre variété de pachypodium.	Une espèce de guêpe.
Superbes yeux bleus pour cette libellule.	Voici l'un des plus grands nids perchés au monde, celui de l'ombrette, souvenez-vous, je vous l'ai montré qd on s'est baladé vers Betafo (sorte de canard marron avec une bosse derrière la tête), il peut atteindre 2 m d'envergure.
Cet habitant décore sa maison. Il nous montrera aussi sa collection de pierres... nous avons ramassé pendant ces balades des quartz, dolomites, tourmalines, et autres dont j'ai oublié le nom qui plaisent beaucoup aux enfants, car ces pierres brillent...	Voilà un endroit où on peut regarder des films. Au programme, Jacky Chan, en anglais pour 100 à 200 Ar (4 à 8 centimes d'euros).
C'est la cuisine du"gîte", on comprend pourquoi ils font tout dehors... mais comment font-ils s'il pleut !?	Dernier repas. Deux religions sont marquées ici le protestantisme et le catholicisme, parmi les 12 membres il y en a des 2 confessions. La prière est obligatoire avant chaque repas, ils chantent soit dans une religion soit dans l'autre. On a mangé ce dimanche midi des pâtes avec de la viande et beaucoup de sauce. Les pâtes c'est la seule chose du séjour qu'ils doivent acheter en ville. tout le reste est local.
Emilien essaie de dresser un veau.	Si le hanneton est tâcheté de blanc comme celui-ci, alors il sert de goûter aux enfants, on a juste à arracher les ailes et le laisser quelques secondes dans la poële.
Un fin, mais long serpent et très vif.	Nous voici dans une famille de potiers un peu à l'écart du village.
Démonstration pour fabriquer un pot. La terre, elle la trouve tout autour de chez elle, dans les rizières... pour que cela fonctionne il suffit qu'il n'y ait pas de sable. La terre est très argileuse partout.	Préparation du four, bousac et quelques morceaux d'arbres coupés dans les alentours.
Ca part très vite.	Pendant la cuisson, Emilien et Rémi jouent avec les enfants des potiers. Ici chaque enfant met un hanneton sur le zébu en argile et le fait avancer chacun à son tour. Si le hanneton tombe, ils recommencent. Le garçon à gauche a 7 ans, et la petite fille 4 ans.
Qu'est-ce ? (environ 8 cm)	Oups, ils se sont plantés sur la cuisson et ont sorti les objets trop tôt... ils sont encore noir et ça ne se rattrapera pas... mais pourquoi les retirer si vite alors qu'il n'y a aucun risque à les laisser plus de temps qu'il ne faut dans le feu... si j'ai bien compris les explications, bizarre.
Retour tranquille sur Antsirabé, après environ 40 minutes de piste et 20 minutes de route.
EPILOGUE : Après ce très bon week-end, dépaysant, retour à une autre réalité... Tout d'abord, après avoir roulé, la poussière est un peu partie de la voiture et, là, surprise, des enfants ont dessiné ou écrit sur la voiture avec des pierres... je pense qu'ils ne voulaient pas l'abîmer mais comme les rares qu'ils voients sont celles qui passent, voire quand ils partent au marché à 7 km de leur village (ou plus loin, à la ville). Deuxième surprise encore plus désagréable... une terrible douleur au ventre me prend... Je dors très mal, fais de la température, vais aux toilettes souvent... bref super nuit, mais c'est aussi le cas de Rémi et moins marquée, Céliane. Tout de même Rémi et Céliane ne vont pas à l'école lundi. On se soigne, et tant bien que mal je vais bosser lundi AM, heureusement que les élèves sont sympas parce que je n'y suis pas du tout ! Lundi soir Carole ne se sent pas vraiment bien non plus et dans la nuit, je continue de me vider... si bien qu'à un moment sortant des toilettes je tombe dans les pommes, le bruit réveille Carole qui viendra me relever... Mardi matin c'est très très dur d'aller au boulot (même pour Carole qui bosse ce matin !), Rémi reste encore à la maison. Et c'est au tour d'Emilien d'avoir un peu mal au ventre, mais cela reste gentil. L'après midi Rémi et moi allons voir le médecin, où j'apprends que j'ai perdu 5 kg. Elle nous prescrit plusieurs médicaments dont du jus de pomme de terre cru, c'est mauvais... mais cela va aider l'estomac à ne pas subir de contre-coup. Aujourd'hui mercredi, tout le monde va mieux, les enfants jouent dehors, et on mange... on pète, c'est chouette !